France :
Abattage rituel : le SNIV-SNCP demande une position officielle de l'état
Suite aux rencontres « Animal et Société », l’Inra avait été chargé de coordonner
une expertise collective sur la perception des douleurs chez les animaux d’élevage.
Le 8 décembre dernier, l’Institut a donc présenté les conclusions de cette expertise.
Elle pose les composantes du débat, définit la douleur et ses mécanismes, s’interroge
sur l’évaluation de celle-ci chez les animaux d’élevage ainsi que sur les origines potentielles,
enfin décline les solutions pour la limiter.
Elle rappelle également qu’au plan historique, la reconnaissance de la douleur
a été évolutive. Jusqu’au 19ème siècle, la douleur humaine est perçue avec une relative
indifférence et ce n’est que dans les années 1980 que les douleurs des nourrissons
commencent à être prises en compte.
C’est dans ce contexte qu’ont émergé les interrogations sur la douleur animale.
Et la réglementation évolue en conséquence, comme en atteste le règlement CE 1099-2009
sur la protection des animaux à l’abattage qui traduit de réelles évolutions en matière
de protection animale.
Concernant plus particulièrement l’abattage rituel, la rapidité de l’installation de l’inconscience
après la saignée est soulignée et il est rappelé q ue des mesures ont déjà été prises
par plusieurs pays, avec étourdissement avant la saignée (Pays-Bas, Grande-Bretagne,
Nouvelle Zélande) ou après la saignée (Autriche).
Dans un courrier adressé au Ministre de l’Agriculture, le SNIV-SNCP demande que la France
prenne également une position claire sur ce dossier, en généralisant l’insensibilisation
de l’animal (par assommage ou électronarcose) immédiatement après la jugulation.
SOURCE SNIV
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