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jeudi 2 février 2012

- ISLAM et HALAL : «La laïcité doit redevenir facteur d’intégration, non de division» Gilles Kepel

France :
Dans Quatre-vingt-treize, vous racontez une histoire mal connue de l’islam en France :

la récente expansion du halal. En quoi cela interroge-t-il l’évolution
du rapport des musulmans à la société ?
C’est un enjeu très important. Il y a vingt-cinq ans, lors de ma première enquête, à la question
«accepteriez-vous que vous ou vos enfants soient invités à manger chez des non-musulmans ?»
la plupart répondaient «d’accord, mais on ne boit pas d’alcool et on ne mange pas de cochon»
ou «oui, quelle question !». Aujourd’hui, la réponse est plutôt «oui, si c’est halal».

Le halal, en principe c’est la consommation de viande égorgée selon les rites musulmans.
La seule différence avec l’abattage tel qu’il est pratiqué en France,
c’est le non-étourdissement préalable de la bête.

En réalité, c’est un enjeu mineur mais qui a été monté en épingle par ceux qui voulaient
contrôler ce marché prospère. Dans une agglomération enclavée comme Clichy-sous-Bois,
c’est frappant, il est difficile de trouver un commerce ou un restaurant qui ne soit pas halal,
en dehors du McDonald’s. «Faire le halal», ça signifie aussi en langage de banlieue,
contracter le mariage religieux musulman, phénomène de plus en plus répandu,
contrairement à ce que l’on entend souvent sur la progression des mariages mixtes.
C’est donc une histoire de viande mais aussi une histoire de chair.

La généralisation du halal marque-t-elle un repli identitaire ?
Pas forcément. Il y a le halal sur le modèle bio, qui considère que c’est comme
être végétarien ou manger bio.
Cela fait partie d’un choix pluraliste qui n’est pas un élément de rupture.
Et puis il y a le halal sur le modèle casher, qui est alors un modèle de clôture
et de défense de la communauté face aux agressions extérieures,
c’est un modèle plus clivant.

Cela ne pose pas vraiment problème dans les relations interpersonnelles :
les gens s’adaptent et la convivialité prime. En revanche, cela pose un vrai souci
vis-à-vis de la cantine.
La cantine, dans certains quartiers, est désertée par les jeunes de familles musulmanes.
C’est une nouvelle mise à distance de l’école. Au lieu d’être encadré par la demi-pension,
on va traîner, manger des sandwichs grecs infects mais halal. Il faut engager une réflexion
politique sur cette question.
On ne peut pas laisser la dégradation du rapport à l’école continuer.
Ce basculement vers le halal s’est fait sans grande polémique au regard du débat sur le voile.

Comment l’expliquer ? Au départ, le halal n’était pas perçu comme un enjeu
par les mouvements islamiques français. Contrairement au voile,
dont l’UOIF [Union des organisations islamiques de France, ndlr] a fait un facteur
de clivage, destiné à accroître son emprise et sa popularité. Le voile a créé une sorte
d’irritant majeur, jusqu’à ce que la commission Stasi, à laquelle j’ai participé,
propose une solution : la loi interdit les signes religieux à l’école. ...

Lire + Gilles Kepel: «La laïcité doit redevenir facteur d’intégration, non de division»
Pour le journal libération Gilles KEPEL Politologue Recueilli par Alice Géraud
Une rencontre-débat a lieu ce soir à 19 h 15 avec l’auteur
à la librairie Gallimard, 15, boulevard Raspail à Paris. (Libération)
Jeudi 2 Février 2012 - 01:12

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