France :
Bonbons à la gélatine de porc et volailles abattues mécaniquement le faux halal dénoncé encore une fois !
Ce matin toute la presse française reprend la dépéche de l'agence de presse AFP :
Un documentaire de Canal+ sur les dessous du business halal, diffusé lundi soir, dénonce les dérives et les abus commis sur un marché en pleine explosion, qui pèse près de 5 milliards d'euros.
Diffusé dans le cadre du magazine "Spécial investigation", l'enquête signée Feurat Alani et Florent Chevolleau montre comment l'absence de réglementation et la multiplication des organismes de certification halal douteux autorisent les fraudes les plus graves.
Malgré plusieurs tentatives, la quinzaine d'organismes qui pratiquent la certification n'ont jamais réussi à se mettre d'accord sur un cahier des charges commun sur la définition du terme "halal" et sur les procédures de contrôle et de traçabilité. AFP - Bonbons à la gélatine de porc et volailles abattues mécaniquement:
Ainsi, une analyse pratiquée sur des bonbons certifiés halal de la marque espagnole Fini a permis de détecter dans leur composition la présence de gélatine de porc.
De même, une enquête dans une usine d'abattage de poulets de la marque Doux permet de découvrir que les volailles certifiées halal sont anesthésiées et abattues mécaniquement, contrairement aux règles religieuses musulmanes.
"Aujourd'hui en France à peu près les deux tiers de la viande halal consommée est abattue avec assommage au préalable", dénonce Fethallah Otmani, chargé des relations publiques de la société de certification AVS (A votre service).
Cette question est au coeur de nombreux débats au sein de la communauté musulmane dont une partie n'accepte pas que les animaux soient au préalable "étourdis" par un choc électrique, une technique appelée l'électronarcose.
"La plupart des groupes agroalimentaires travaillent avec l'électronarcose, affirme M. Otmani. Selon lui, il s'agit "d'un enjeu économique" car, comparé à l'abattage rituel qui prévoit la section à la main de la trachée et l'oesophage, cette technique permet de "multiplier par 3 ou 4 les cadences d'abattage".
Or des groupes comme le volailler français Doux est un gros exportateur. En 2009, il a fait près du tiers de son chiffre d'affaires avec le Moyen-Orient.
"Nous assurons une production halal depuis plus de 50 ans pour des pays du Moyen-Orient conformément à un cahier des charges. Il n'y a ni tromperie ni ambiguïté", a assuré à l'AFP un porte-parole du groupe.
Selon ce dernier, l'électronarcose pratiquée est "réversible", c'est-à-dire que l'animal peut se réveiller et qu'il est donc bien vivant au moment de l'abattage. Il y a aussi sur place des sacrificateurs qui "vérifient que le poulet a bien été égorgé" (mécaniquement, NDLR).
Quant à l'organisme qui assure la certification, l'association finistérienne pour la culture arabo-islamique (Afcai), "il bénéficie de la confiance des autorités religieuses des pays importateurs, tels que l'Arabie saoudite", affirme encore Doux.
Ce dernier met aussi en avant l'aval de la Mosquée de Paris pour les poulets Halal que le groupe livre aux restaurants français KFC.
Mais le Conseil français du Culte musulman (CFCM), reconnaissant encore récemment "qu'il y a trop de flou sur le sujet", a annoncé lundi qu'il préparait une "charte du halal" pour la fin de l'année.
Autre exemple cité dans le reportage, à Rungis, où le volume de la viande halal a doublé en 10 ans, faute de contrôle, il est possible de se procurer des certificats de complaisance, comme en témoigne un vendeur interrogé dans le documentaire
Source France24 - Un documentaire de Canal+ dénonce les dérives du business halal
Et les commentaires des réalisateurs , «Les dessous du business halal», enquête signée Feurat Alani et Florent Chevolleau, diffusée sur Canal +
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